
Résidence Rougeaud
Typologie
Résidentielle
Statut
Réalisé
Localisation
Mont-Blanc, Québec, Canada
Crédit
Photographies : Maxime Bourgault & Josée Marino
Située dans les Laurentides, la résidence crée un jeu visuel entre le paysage et l'architecture.
Sa conception est d’ailleurs une réaction à la topographie du site. Déposée au centre de la végétation, la résidence se laisse découvrir à partir de la voie d’accès. Calme et réparatrice, elle agit tel un sanctuaire. Sa composition est pondérée et sensible à la façon dont elle s’engage avec le paysage. Dans une volonté de réinterpréter à leur manière l’habitat vernaculaire québécois, les architectes se sont inspirés de la forme sobre de la maison traditionnelle où une toiture à deux versants se dépose sur un volume rectangulaire. Ce volume est ici scindé en trois entités, offrant deux percées visuelles franches vers le lac. La palette limitée de matériaux relève la simplicité du bâtiment.
Une première faille entre le garage et l’entrée principale forme un passage couvert d’où l’on peut entrevoir le lac plus bas. À l’intérieur, l’axe de circulation en périphérie favorise le mouvement fluide dans l’espace. Au fur et à mesure que la résidence se dévoile, les ouvertures prennent de l’ampleur, donnant l’illusion que les espaces communs se prolongent jusqu’à la terrasse couverte du troisième volume. L’emplacement du foyer tempère l’agitation de la cuisine et de la salle à manger, tout en préservant la quiétude du salon.
En contraste avec l’étage, le rez-de-jardin est conçu comme un seul volume accueillant les espaces de retrait, dont les tons plus sombres, soigneusement choisis, créent un cadre enveloppant, suscitant l’apaisement. Les chambres ponctuées d’ouvertures donnent l’impression que la nature se déverse dans l’intimité de l’espace. Le choix attentif à la matérialité, brute, organique et élégante, se veut une continuité de la nature, où les nuances se métamorphosent tout au long de la journée; la lumière s’anime sur les surfaces, révélant ainsi le mouvement de la nature à travers les jeux d’ombres et de lumière.















